Le CIF et le DIF luttent pour leur survie

Politiques de l'emploi et de la formation - Article - Mercredi, 31 Octobre - 09:21

C’est une lutte basée sur des chiffres que se livre les partisans du Congé individuel de formation et les partisans du droit individuel à la formation. Alors que le gouvernement a demandé plusieurs rapports évaluant les différents dispositifs de formation professionnelle, deux d’entre eux s’opposent en tout point. D’un côté un rapport du centre d’analyse stratégique soutient le DIF au détriment du CIF. De l’autre le rapport Larcher-Davy soutient la thèse inverse. Ces deux formations qui apparaissaient jusque-là complémentaires voient leur utilisation remise en cause chacun à leur tour.

 

Avant de lancer le compte individuel de formation le gouvernement réclame un état des lieux sur la formation professionnelle.

 

Plusieurs rapports concernant le futur du Congé individuel de formation (CIF) et du Droit individuel à la formation (DIF) ont été publiés récemment. Ces rapports doivent aider le gouvernement à mettre en place un compte individuel de formation, promis par François Hollande depuis plusieurs mois. Afin de créer ce nouveau mécanisme de formation, le président a demandé à ce que soit analysé le fonctionnement des différents dispositifs déjà existants. Au cœur des débats, l’efficacité du Congé Individuel de formation qui se trouve opposé aux performances du Droit Individuel à la Formation. Jusqu’à présent ces deux dispositifs ne se sont jamais retrouvés en concurrence, chacun ayant un  rôle qui lui est propre. Il semblerait bien que l’avenir de l’un doive se jouer au détriment de l’autre.

 

Le rapport du CAS (Centre d’analyse stratégique) mise tout sur le DIF et dévalue le CIF  

 

Le Conseil d’analyse stratégique remet en cause l’existence du CIF, qui est jugé dans un rapport comme une formation peu démocratisée. Selon l’étude remis par le CAS, le CIF ne touche pas suffisamment les catégories socio-professionnelles ayant le plus besoin d’entreprendre une formation.

 

Le CAS préconise la mise en place d’un dispositif test en choisissant comme modèle le DIF et en s’appuyant sur les chèques formation des Régions. Cette étude suggère également une véritable évaluation du Droit à la formation individuel. Un responsable du CAS explique sa préférence pour le DIF par défaut : « Parce que le CIF concerne peu de personnes et répond essentiellement à un objectif de reconversion des individus ».

 

Le rapport « Larcher – Davy » soutient le CIF, quitte à laisser le DIF de côté

 

Le rapport Larcher et Davy donne une toute autre évaluation du Congé individuel de formation. Cette étude est d’ailleurs soutenue par le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels). Leurs conclusions soutiennent le bilan du CIF.

 

Pour défendre ce dispositif, le FPSPP a donné quelques chiffres : selon ce fonds, 82% des bénéficiaires du CIF en 2010 étaient des employés et des ouvriers. Des catégories professionnelles sensibilisées par la crise économique. D’autre part, le CIF serait utilisé autant par les hommes que par les femmes. Il n’y aurait donc pas de discrimination.

 

Dernier argument de poids, selon les chiffres avancés par le FPSPP, 31% des personnes qui ont bénéficié d’un CIF en 2010 et qui se trouvaient en CDD ont obtenu à la suite de leur formation un CDI.

 

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Le gouvernement veut créer un compte individuel de formation

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