Les écoles d’ingénieurs s’inquiètent de la réforme de l’apprentissage

Politiques de l'emploi et de la formation - Article - Jeudi, 12 Décembre - 09:23

Une réforme qui conduirait à la diminution du nombre d’ingénieurs diplômés c’est l’avertissement émis par la CDEFI. La Conférences des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs a diffusé un document dans lequel les dirigeants de ces écoles expriment leurs craintes quant à une réforme du mode de financement de l’apprentissage qui porterait un coup à la trésorerie des écoles et entrainerait une diminution du nombre d’ingénieurs de l’ordre de 4 500 diplômés.

 

 

Une réforme de l’apprentissage qui centralise les critiques

 

La grande réforme de la formation professionnelle qui sera présentée au début de l’année 2014 doit inclure un volet consacré à l’apprentissage. Or, le gouvernement n’a pas attendu pour modifier le mode de financement de l’apprentissage.

 

Ainsi, le conseil des ministres a décidé de valider la fusion de la taxe d’apprentissage et la contribution au développement de l’apprentissage. Une partie de ces fonds partiront pour les régions, ainsi que pour les centres de formation des apprentis. Le « barème » pour le financement des formations hors apprentissage sera plus encadré.

 

Ces premières mesures inquiètent les dirigeants des écoles d’ingénieurs. Selon la CDEFI, une diminution de la part quota de la taxe d’apprentissage aura un impact négatif sur la trésorerie des écoles d’ingénieurs, et par conséquent une baisse du nombre d’ingénieurs diplômés.

 

La Conférences des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs rappelle également l’important des barèmes I et II. Une modification entrainerait l’impossibilité pour les écoles de proposer des formations en apprentissage, ce qui concerne 4 500 jeunes chaque année qui ne pourraient plus être diplômés faute de formation.

 

 

L’apprentissage a une vraie place au sein des écoles d’ingénieurs

 

Les écoles d’ingénieurs ont placé la formation en apprentissage au cœur de leur dispositif de formation. Pour donner à leurs étudiants la meilleure formation possible, les écoles d’ingénieurs ont fait le choix de l’apprentissage pour permettre aux futurs ingénieurs d’avoir rapidement un contact sur le terrain.

 

Les écoles d’ingénieurs ont créé 180 formations en apprentissage. Ce qui en fait des acteurs essentiels de la formation professionnelle. Chaque année, 4 500 jeunes ingénieurs diplômés sont passés par une formation en apprentissage.

 

La CDEFI tient à maintenir l’apprentissage au sein des écoles d’ingénieurs car ce mode de formation a déjà prouvé ses bienfaits en permettant aux jeunes une meilleure insertion professionnelle. Mais aussi parce que la formation en apprentissage des ingénieurs permet d’intégrer des jeunes issus de toutes les classes sociales. A l’inverse des formations supérieures classiques qui sont beaucoup plus élitistes. Les étudiants inscrits à ce type de formation sont en général issus des classes moyennes supérieures.

 

 

Les revendications de la CDEFI

 

Si laConférences des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs continue de soutenir la réforme de la formation professionnelle et la réforme de l’apprentissage, elle exige deux modifications. D’une part, la CDEFI réclame une politique nationale de l’affectation d’une part de la taxe d’apprentissage. D’autre part, les Directeurs des écoles d’ingénieurs demandent une augmentation des moyens en faveur de l’apprentissage. 

 

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