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Politiques de l'emploi et de la formation - Article - Mercredi, 30 Janvier - 12:43
En déplacement lundi 14 janvier, au centre de l’ Afpa à Caen, le premier ministre accompagné de Thierry Repentin, ministre délégué à la formation professionnel, a annoncé une enveloppe de 110 millions d’euros pour renflouer les caisses de l’association au bord de la cessation de paiement. Soulagement pour les 9 150 salariés de l’Afpa. Une seconde aide a été annoncé qui sera effective entre 2014 et 2017.
Une annonce qui redonne de l’espoir à l’Afpa
C’est lors d’une visite dans le plus vieux centre de formation de France, à Caen, que Jean-Marc Ayrault a déclaré l’intention du gouvernement de doter l’Afpa d’une première enveloppe de 110 millions d’euros et ce dès 2013. Conscient de la gravité de la situation dans laquelle se trouve l’association, il a également annoncé l’arrivée d’une seconde enveloppe qui sera également de 110 millions d’euros et qui sera débloquée entre 2014 et 2017. Au total le premier centre de formation pour adulte devrait donc percevoir 220 millions d’euros sur 5 ans. Toutefois, la situation dans laquelle se trouve l’Afpa reste préoccupante et cette aide financière bien qu’essentiel à sa survie ne signifie pas encore un sauvetage sur du long terme.
Une crise profonde
Fondé en 1949, l’Afpa est en train de vivre la crise la plus grave depuis sa création. La situation de l’association s’est profondément dégradé depuis 2009, au moment où le marché de la formation professionnelle a été ouvert à la concurrence. Aujourd’hui, ce sont les régions qui sont chargé de s’occuper de la formation professionnelle. A cela s’ajoute le départ de 90 psychologues du travail vers Pôle emploi.
En de plus de toutes ces difficultés, l’Afpa ne peut pas emprunter pour investir, or avec la concurrence des entreprises de formation professionnelle, l’association a besoin d’investir dans de nouvelles infrastructures et de nouvelles formations pour rester au niveau.
Toutes ces difficultés accumulés ont fait plongé les comptes de l’association qui est aujourd’hui déficitaire à hauteur de 75 millions d’euros. La recapitalisation promis par le premier ministre reste donc sa seule chance de se remettre à flot.
Restructurer l’Afpa : une condition nécessaire à sa survie
Malgré l’aide annoncée par Jean-Marc Ayrault si l’Afpa veut revenir à l’équilibre à l’horizon 2015, un plan de restructuration doit être mis en place. Des économies à hauteur de 102 millions d’euros devront être effectuées, ainsi que la mise en place d’un plan de départ volontaire qui devrait concerner 480 personnes. Les salariés les plus visés par ces réductions restent les personnes travaillant au siège de l’association.
Outre une restructuration interne, l’Afpa va devoir repenser son action globale. En 2011, elle a accueilli 160 000 stagiaires dont 92 000 demandeurs d’emplois.
Or, la France compte aujourd’hui plus de 3 millions de chômeurs, pourtant les formations proposées par le centre ainsi que ses structures d’hébergement ne sont pas remplies.
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