Les emplois verts, des emplois d’avenir

Malgré une économie moribonde et un taux de chômage très élevé dans de nombreux pays de l’OCDE, la crise ne touche pas tous les secteurs. Certains comme la filière de l’énergie verte continue de se développer à un rythme constant. Mieux encore de nombreuses études démontrent que le secteur de l’écologie est encore un des seuls à créer de l’emploi. Avec l’effondrement en 2011 du secteur photovoltaïque qui avait supprimé de nombreux emplois, beaucoup étaient devenus pessimistes sur l’emploi dans le secteur écologique, le jugeant trop fragile. En 2012, la tendance s’est à nouveau inversée avec l’appel d’offre lancé par l’Etat pour la création d’un parc éolien off-shore. La principale qualité des filières écologiques est sa capacité de transformation et de mutation. Ainsi, il est possible de passer du photovoltaïque à l’éolien ou encore au traitement de déchets. Il s’agit donc bien d’un secteur riche en opportunité et en perspective.

Pourquoi les emplois verts ont de beaux jours devant eux ? 

Le secteur de l’énergie verte reste un secteur sûr que ce soit pour l’investissement ou pour la formation professionnelle. En effet, ces dernières années, il est devenu évident que les professionnels comme les particuliers vont dorénavant se tourner vers ces secteurs et ce pour plusieurs raisons.

Les besoins énergétiques de la planète sont en majorité pourvus par les matières premières dites « fossiles. » Or, ces matières ne sont pas intarissables, et avec des besoins de plus en plus importants, les réserves de la terre s’épuisent de plus en plus vites. Il devient de plus en plus compliqué dans certains endroits de trouver du pétrole ou du gaz, il faut perforer de plus en plus en profondeur, ou encore chercher sous les mers ou les océans.

Avec des matières premières qui se raréfient, et des méthodes d’extractions de plus en plus complexes, les prix de ces matières ne cessent d’augmenter. Se chauffer, faire le plein de sa voiture  coûte toujours plus cher.

D’autre part, une prise de conscience s’effectue auprès du grand public. Le changement climatique, la fonte des glaciers, des inondations de plus en plus violentes. Le grand public prend conscience qu’il est temps de changer les habitudes de chacun, et de se tourner vers l’énergie renouvelable et écologique.

Au niveau des Etats, les décideurs ont rapidement compris qu’écologie pouvait rimer avec économie et que la filière verte pouvait devenir un fabuleux acteur économique, en créant de l’emploi et en participant à la croissance économique.

Le secteur de l’énergie verte en plein explosion !

Alors que l’emploi en France stagne dans certains domaines et régresse dans d’autres, le secteur des énergies vertes est en constante progression. En 2010, le nombre d’emplois dans les filières écologique a augmenté de 4,5%.

Selon les experts, le secteur de l’éolien et notamment de l’éolien off-shore verrait la création de 57 000 postes d’ici 2020. Ce secteur est fortement plébiscité par l’Etat notamment dans le cadre du Grenelle de l’environnement.

Le Grenelle de l’Environnement avait annoncé la création de 600 000 emplois verts pour 2020, mais suite à la crise économique ces chiffres avaient été jugés trop optimistes. Pourtant, l’Observatoire des emplois et métiers de l’économie verte reste sur les mêmes chiffres.

Les multinationales françaises investissent de façon massive dans l’économie verte avec EDF qui a racheté les parts d’EDF Energie Nouvelle, Total qui acheté SunPower.

La France se trouve bien placée dans le domaine de l’exportation des énergies vertes, quatrième mondiale, les entreprises françaises réalisent 15% de leur activité à l’exportation. En 2010, le chiffre d’affaire de ces entreprises de la filière écologique s’élevait à 6,05 milliards d’euros.

La formation est la clef des emplois verts compétitifs

Afin de relever le défi du secteur vert, la France doit pourvoir rapidement aux besoins en formation professionnelle. Le but est de former rapidement des acteurs de la filière verte, à la pointe des nouvelles technologies.

Cette volonté de formation professionnelle commence à se traduire par des initiatives encore isolée. Ainsi, le projet comète qui reste une première en Europe traduit cette volonté de formation professionnelle dans le secteur écologique. Il s’agit de la création d’un centre de formation exclusivement réservée aux éco-filières. Cette école est en construction en Seine-Saint-Denis, dans un département fortement touché par le chômage. Comète aura pour objectif premier de former des personnes aux métiers du secteur du développement durable et de l’innovation. C’est-à-dire au photovoltaïque, éolien, biogaz, géothermie, déchets, transports, domotique…